Bon... Je vous expose la chose vite fait. En cours d'histoire, j'ai eu une idée fulgurante ( voire mon cahier d'histoire ) et j'ai décidé de faire la suite de Kaylee sous forme d'un flashback. D'après ce que j'ai écris, on ne comprend pas réellement comment le fait de tuer Ferley a affecté Kaylee. Du coup, je me suis dit qu'un flashback pourrait peut-être faire comprendre les sentiments de Kaylee envers lui.
Allez bonne lecture !
PS : Cliquez ici pour retrouver le premier jet de Kaylee
-
« Tu y es
presque ! Mets moins de force dans tes ailes et tes flammes seront plus
puissantes et efficaces. »
Kaylee
esquissa un sourire. Un sourire plus humain qu’animal. Ses ailes battirent
faiblement en envoyant quelques flammèches tandis qu’elle redescendait et
posait des pieds griffus encore écailleux à terre. « Tu y es
presque », avait dit Ferley et, le connaissant, Kaylee sut immédiatement
que c’était le bon moment pour retourner à sa forme humaine. Lorsqu’il parla,
Kaylee avait presque atteint la dernière phase de sa transformation. Ses bras
et son buste étaient certes toujours couverts de plumes orangées mais pour
l’instant, elle ressemblait plus à un humain qu’à un oiseau.
-
« J’aurais dû m’en
douter, » dit Ferley en souriant, « mais je retiendrai la leçon pour
la prochaine fois ! Prépare-toi à travailler jusqu’à ce que tes ailes ne
te tiennent plus ! Ton petit jeu ne marchera pas deux fois c’est pour
ça que pour l’instant, je te conseille de filer plus vite que le vent ou sinon,
je risque d’appliquer mon plan diabolique ! »
-
« Filer ? »
Kaylee fut presque outragée par ce que Ferlay lui demandait. « Filer et te
laisser comme ça ? Tu sais bien qu’il m’est impossible de partir la
conscience tranquille si je ne fais pas d’abord… Ceci ! »
Et elle se
jeta au cou de Ferley, le propulsant ainsi de tout son poids sur le sol. Elle
ne lui laissa même pas le temps de reprendre son souffle qu’elle le
chatouillait déjà avec autant d’ardeur qu’une boulangère travaillant son pain.
Leurs rires résonnaient contre les murs blancs de l’énorme salle d’entraînement
de la Cité et ils roulèrent bientôt jusqu’au bord de la plateforme volante sur
laquelle ils se trouvaient.
-
« Kaylee, » la
voix de Ferley était secouée d’éclats de rires et sa respiration était
saccadée. « Kaylee, arrêtes s’il te plait ! Je n’en peux
plus ! »
La jeune
fille se releva et s’assit au dessus de
lui. Elle fixa alors sur lui son regard d’or aussi étincelant que le soleil
d’été et laissa échapper un dernier rire.
-
« Grand Phénix ou pas,
tu ne changes pas ma chérie ! » lança Ferley en se relevant sur les
coudes.
-
« Pensais-tu que me le
révéler le jour de mes 16 ans m’aurait changée, papa ? »
-
« Et bien… La petite
fille aurait facilement pu devenir d’un
coup aussi mature qu’austère et finir comme le dernier Phénix en date. On dit
que ce bon vieux Hans était si attaché à ses responsabilités de Phénix qu’il
souriait presque autant que Tante Beth ! »
Kaylee
grimaça en pensant à l’antipathique tante et donna un coup de coude sur le
torse de son père comme pour lui montrer son dégoût vis-à-vis de cette
comparaison qu’elle jugeait assez injuste. Aussi large qu’une porte et aussi
grande qu’un arbre, Tante Beth ressemblait plus à un homme bien charpenté qu’à
une femme, rajoutant également à cette description un caractère aussi sérieux et
fermé qu’une statue. Kaylee se leva et lança un regard lourd de sous-entendu à
Ferley.
-
« Ce n’est pas prêt
d’arriver, papa, » dit-elle pour le rassurer. « Tu sais ô combien je
suis immature et que j’ai le caractère bien trempé. »
-
« A mon grand
désespoir et à mon plus grand soulagement, je le vois. »
En deux
temps, trois mouvements, Ferlay s’était levé et se tenait en face de sa fille.
Soudain, la sonnerie d’un téléphone retentit et Kaylee mit sa main à sa poche
en sortant l’appareil. Elle reconnut instantanément le numéro qui s’affichait à
l’écran.
-
« Travis ! »
dit-elle d’une voix faussement enjouée, sachant pertinemment ce qui
l’attendait.
-
« Kaylee ! Où
étais-tu passée ? Je t’ai cherchée pendant tout l’après-midi ! »
Kaylee se
mordit la lèvre inférieure et se retourna, donnant ainsi son dos à Ferley. Elle
avait promis à Travis de le retrouver à la bibliothèque après les cours et pour
l’instant, il l’attendait encore.
-
« Je suis désolée
Travis… Ca m’est complètement sorti de la tête ! »
-
« Je me demande ce que
tu faisais pour avoir complètement oublié qu’on avait un exposé pour après
demain qui compte en coefficient 5… »
-
« Je… J’aidais maman
pour les courses. J’ai un oncle qui vient chez nous ce soir et nous ne l’avons
pas vu depuis une éternité. »
-
« Kaylee… Tu mens très
mal. Si tu ne veux pas venir, dis-le-moi maintenant. »
-
« Non non ! J’arrive !
Laisse-moi un quart d’heure. »
Et elle
raccrocha. Lorsqu’elle se retourna, elle vit Ferley la regarder avec ses yeux
bleus emplis de curiosité. Elle soupira et lui expliqua qu’elle devait
rejoindre Travis à la bibliothèque.
-
« Ne reviens tout de
même pas trop tard. On a un oncle qui dîne chez nous ce soir alors, »
dit-il en lui faisant un clin d’œil.
Kaylee
s’approcha de lui et le prit dans ses bras. Lorsqu’elle le lâcha, il lui
ébouriffa les cheveux et la poussa pour qu’elle se presse. Elle courut alors et
se transforma en phénix avant de
s’envoler à travers les fenêtres rondes de la salle d’entraînement. Après avoir
passé autant de temps dans une pièce aussi lumineuse que la salle d’entraînement,
elle fut momentanément aveuglée par la différence de lumière que lui offrait la
Cité. La Cité était une cité souterraine dont le sol était très profond. Toute
la ville reposait sur plusieurs colonnes de métal enchanté reliées à chaque
bâtiment tout en l’alimentant en eau et en électricité. Celles-ci avaient la forme d’une tige et chacune
d’elle avait une couleur spéciale, rendant la Cité encore plus belle et gaie.
Kaylee volait discrètement sous la Cité à la recherche de celle qui était
reliée à sa maison afin de ne pas être aperçue par les habitants qui se
baladaient sur les ponts de pierre et les escalators. Enfin, elle atteignit sa
colonne jaune moutarde, discernable entre mille. D’un coup d’ailes puissant, la
jeune fille s’éleva dans les airs et se posa doucement sur le balcon de sa
chambre. Une fois retransformée en
humaine, Kaylee ouvrit alors la porte de verre qui séparait sa chambre du balcon
et entra.
A peine
eut-elle franchit la porte qu’elle se jetait tel un sac de patates sur son lit
à la couverture aussi épaisse qu’un nuage et ferma les yeux pendant un moment,
respirant la fraîcheur des draps propres. Sa chambre se matérialisa presque
automatiquement dans sa tête. Elle imagina ses murs couleur vert pomme, son
parquet abîmé par ses va et vient, son dressing en bois blanc, ses innombrables
photos sur les murs, son bureau toujours encombré malgré l’ardeur de sa mère...
Tout compte fait, sa chambre ressemblait plus à celle d’une maison de vacances
au bord de la mer qu’à une chambre de ville mais Kaylee s’en fichait royalement
puisqu’elle se sentait bien dedans. Elle jeta un coup d’œil à sa montre et fila
prendre une douche rapide : Elle n’avait plus beaucoup de temps avant le
prochain coup de fil de Travis qui allait s’impatienter. Une fois prête, elle
prit son sac en main, se précipita dans les escaliers et passa dans la cuisine
où elle embrassa sa mère et sortit.
Comme toujours super! J'ai hâte de savoir ce qui va se passer avec Travis...
RépondreSupprimerBisous et bonne chance!