vendredi 16 mars 2012

Kaylee

Voili voilou ! Je l'avais promis et vous l'avez ! La SUITE de Kaylee !
Bon... Je vous expose la chose vite fait. En cours d'histoire, j'ai eu une idée fulgurante ( voire mon cahier d'histoire ) et j'ai décidé de faire la suite de Kaylee sous forme d'un flashback. D'après ce que j'ai écris, on ne comprend pas réellement comment le fait de tuer Ferley a affecté Kaylee. Du coup, je me suis dit qu'un flashback pourrait peut-être faire comprendre les sentiments de Kaylee envers lui.
Allez bonne lecture !
PS : Cliquez ici pour retrouver le premier jet de Kaylee


-          «  Tu y es presque ! Mets moins de force dans tes ailes et tes flammes seront plus puissantes et efficaces. »

Kaylee esquissa un sourire. Un sourire plus humain qu’animal. Ses ailes battirent faiblement en envoyant quelques flammèches tandis qu’elle redescendait et posait des pieds griffus encore écailleux à terre. « Tu y es presque », avait dit Ferley et, le connaissant, Kaylee sut immédiatement que c’était le bon moment pour retourner à sa forme humaine. Lorsqu’il parla, Kaylee avait presque atteint la dernière phase de sa transformation. Ses bras et son buste étaient certes toujours couverts de plumes orangées mais pour l’instant, elle ressemblait plus à un humain qu’à un oiseau.

-          « J’aurais dû m’en douter, » dit Ferley en souriant, « mais je retiendrai la leçon pour la prochaine fois ! Prépare-toi à travailler jusqu’à ce que tes ailes ne te tiennent plus ! Ton petit jeu ne marchera pas deux fois c’est pour ça que pour l’instant, je te conseille de filer plus vite que le vent ou sinon, je risque d’appliquer mon plan diabolique ! »
-          « Filer ? » Kaylee fut presque outragée par ce que Ferlay lui demandait. « Filer et te laisser comme ça ? Tu sais bien qu’il m’est impossible de partir la conscience tranquille si je ne fais pas d’abord… Ceci ! »

Et elle se jeta au cou de Ferley, le propulsant ainsi de tout son poids sur le sol. Elle ne lui laissa même pas le temps de reprendre son souffle qu’elle le chatouillait déjà avec autant d’ardeur qu’une boulangère travaillant son pain. Leurs rires résonnaient contre les murs blancs de l’énorme salle d’entraînement de la Cité et ils roulèrent bientôt jusqu’au bord de la plateforme volante sur laquelle ils se trouvaient.

-          « Kaylee, » la voix de Ferley était secouée d’éclats de rires et sa respiration était saccadée. « Kaylee, arrêtes s’il te plait ! Je n’en peux plus ! »

La jeune fille se releva  et s’assit au dessus de lui. Elle fixa alors sur lui son regard d’or aussi étincelant que le soleil d’été et laissa échapper un dernier rire.

-          « Grand Phénix ou pas, tu ne changes pas ma chérie ! » lança Ferley en se relevant sur les coudes.
-          « Pensais-tu que me le révéler le jour de mes 16 ans m’aurait changée, papa ? »
-          « Et bien… La petite fille aurait facilement pu devenir  d’un coup aussi mature qu’austère et finir comme le dernier Phénix en date. On dit que ce bon vieux Hans était si attaché à ses responsabilités de Phénix qu’il souriait presque autant que Tante Beth ! »

Kaylee grimaça en pensant à l’antipathique tante et donna un coup de coude sur le torse de son père comme pour lui montrer son dégoût vis-à-vis de cette comparaison qu’elle jugeait assez injuste. Aussi large qu’une porte et aussi grande qu’un arbre, Tante Beth ressemblait plus à un homme bien charpenté qu’à une femme, rajoutant également à cette description un caractère aussi sérieux et fermé qu’une statue. Kaylee se leva et lança un regard lourd de sous-entendu à Ferley.

-          « Ce n’est pas prêt d’arriver, papa, » dit-elle pour le rassurer. « Tu sais ô combien je suis immature et que j’ai le caractère bien trempé. »
-          « A mon grand désespoir et à mon plus grand soulagement, je le vois. »

En deux temps, trois mouvements, Ferlay s’était levé et se tenait en face de sa fille. Soudain, la sonnerie d’un téléphone retentit et Kaylee mit sa main à sa poche en sortant l’appareil. Elle reconnut instantanément le numéro qui s’affichait à l’écran.

-          « Travis ! » dit-elle d’une voix faussement enjouée, sachant pertinemment ce qui l’attendait.
-          « Kaylee ! Où étais-tu passée ? Je t’ai cherchée pendant tout l’après-midi ! »

Kaylee se mordit la lèvre inférieure et se retourna, donnant ainsi son dos à Ferley. Elle avait promis à Travis de le retrouver à la bibliothèque après les cours et pour l’instant, il l’attendait encore.

-          « Je suis désolée Travis… Ca m’est complètement sorti de la tête ! »
-          « Je me demande ce que tu faisais pour avoir complètement oublié qu’on avait un exposé pour après demain qui compte en coefficient 5… »
-          « Je… J’aidais maman pour les courses. J’ai un oncle qui vient chez nous ce soir et nous ne l’avons pas vu depuis une éternité. »
-          « Kaylee… Tu mens très mal. Si tu ne veux pas venir, dis-le-moi maintenant. »
-           « Non non ! J’arrive ! Laisse-moi un quart d’heure. »

Et elle raccrocha. Lorsqu’elle se retourna, elle vit Ferley la regarder avec ses yeux bleus emplis de curiosité. Elle soupira et lui expliqua qu’elle devait rejoindre Travis à la bibliothèque.

-          « Ne reviens tout de même pas trop tard. On a un oncle qui dîne chez nous ce soir alors, » dit-il  en lui faisant un clin d’œil.

Kaylee s’approcha de lui et le prit dans ses bras. Lorsqu’elle le lâcha, il lui ébouriffa les cheveux et la poussa pour qu’elle se presse. Elle courut alors et se transforma en phénix  avant de s’envoler à travers les fenêtres rondes de la salle d’entraînement. Après avoir passé autant de temps dans une pièce aussi lumineuse que la salle d’entraînement, elle fut momentanément aveuglée par la différence de lumière que lui offrait la Cité. La Cité était une cité souterraine dont le sol était très profond. Toute la ville reposait sur plusieurs colonnes de métal enchanté reliées à chaque bâtiment tout en l’alimentant en eau et en électricité.  Celles-ci avaient la forme d’une tige et chacune d’elle avait une couleur spéciale, rendant la Cité encore plus belle et gaie. Kaylee volait discrètement sous la Cité à la recherche de celle qui était reliée à sa maison afin de ne pas être aperçue par les habitants qui se baladaient sur les ponts de pierre et les escalators. Enfin, elle atteignit sa colonne jaune moutarde, discernable entre mille. D’un coup d’ailes puissant, la jeune fille s’éleva dans les airs et se posa doucement sur le balcon de sa chambre. Une fois  retransformée en humaine, Kaylee ouvrit alors la porte de verre qui séparait sa chambre du balcon et entra.
A peine eut-elle franchit la porte qu’elle se jetait tel un sac de patates sur son lit à la couverture aussi épaisse qu’un nuage et ferma les yeux pendant un moment, respirant la fraîcheur des draps propres. Sa chambre se matérialisa presque automatiquement dans sa tête. Elle imagina ses murs couleur vert pomme, son parquet abîmé par ses va et vient, son dressing en bois blanc, ses innombrables photos sur les murs, son bureau toujours encombré malgré l’ardeur de sa mère... Tout compte fait, sa chambre ressemblait plus à celle d’une maison de vacances au bord de la mer qu’à une chambre de ville mais Kaylee s’en fichait royalement puisqu’elle se sentait bien dedans. Elle jeta un coup d’œil à sa montre et fila prendre une douche rapide : Elle n’avait plus beaucoup de temps avant le prochain coup de fil de Travis qui allait s’impatienter. Une fois prête, elle prit son sac en main, se précipita dans les escaliers et passa dans la cuisine où elle embrassa sa mère et sortit.

1 commentaire:

  1. Comme toujours super! J'ai hâte de savoir ce qui va se passer avec Travis...
    Bisous et bonne chance!

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